Les émissions du groupe La Rue
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Le Grand soir du mardi
3ème mardi du mois 19h30
Mardi 19 sept. 2023 19h30
Avec Fabienne MESSICA
Ce 19 septembre, le Grand soir du Mardi reçoit la sociologue Fabienne Messica pour son livre " les pornographes du malheur" aux éditions Rue de Seine.
Dans ce court ouvrage, Fabienne Messica analyse les contradictions perverses dans lesquelles nous plonge le capitalisme numérisé; exigence du bonheur vu comme une compétence individuelle, fascination morbide pour le malheur spectaculaire, recherche illusoire de réparation. Elle aborde entre autres les thèmes de la victimisation, de la popularité de la méditation et de l’idéologie du " lâcher prise".
https://ruedeseine.fr/livre/les-pornographes-du-malheur/
Nos prochaines émissions
sur Radio Libertaire
Mardi 17 octobre 2023 à 19h30
programme non communiqué
Le grand soir du mardi
Le grand soir du mardi, émission du Groupe Libertaire La Rue Animée par Élisabeth Alexandre et Thérèse Molina est divisée en deux parties séparées par une pause musicale constituée à 80 % de "Chanson française".
Nous vivons aujourd’hui une période de transition vers une nouvelle ère du capitalisme à l’échelle mondiale : la globalisation financière, la mondialisation des échanges et l’entrée dans l’âge du capitalisme de surveillance. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication liées à l’intelligence artificielle ont largement transformé notre quotidien en bouleversant l’organisation de la société et les rapports sociaux. Le grand soir du mardi s’attache à donner la parole à des intellectuels, des chercheurs, des écrivains, des militants, qui mènent une réflexion sur les effets de ces transformations comme par exemple les fausses promesses du « techno-solutionnisme vert », un verdissement de façade et un positionnement éco-responsable d’apparence seulement - autrement dit : le greenwashing, une technique mensongère, manipulatrice et frauduleuse employée dans le domaine du marketing et de la communication par les grandes entreprises internationales mais aussi par les États, et dont le seul but est la maximisation exponentielle de leurs Pouvoir et de leurs profits au détriment de la planète et du vivant. Mais cette transformation ne se fait pas sans la bénédiction passive de celles et ceux d’entre nous toutes et tous qui croient encore à l’idéologie du Progrès sans limite et recherchent toujours sans se questionner le Confort qu’il a procuré jusqu’ici.
Le Grand soir du mardi s’intéresse aussi aux vastes opérations immobilières et d’aménagement de nouveaux espaces urbains qui ont pour effet la destruction des terres agricoles, l’artificialisation des sols et un accroissement de la pollution au détriment de la qualité de vie, comme par exemple dans le quartier Pleyel à Saint-Denis. Nous avons donc choisi de donner aussi la parole à des membres de collectifs engagés dans un combat difficile contre ces projets irresponsables et destructeurs… mais à forte plu value !
En 2023, Le Grand soir du mardi, souhaite, entre autres, consacrer plusieurs émissions au capitalisme de surveillance en train de se mettre en place sous nos yeux et à la numérisation à marche forcée de l’espace social et en particulier dans l’éducation, depuis l’école primaire jusqu’à l’université.
D’autres thématiques nous intéressent. Vous les découvrirez ci-dessous.
10 émissions proposées en 2022 :
Émission du 18 janvier. Le centre Marmottan et le médecin psychiatre Claude OLIVENSTEIN avec Zorka DOMIÇ, Médecin Psychiatre.
Le Centre médical Marmottan situé dans le 17ème arrondissement de Paris, a été créé en 1971 par le Médecin psychiatre Claude Olivenstein. Le centre vient de fêter son 50ème anniversaire. 50 ans d’accueil, de soins, d’accompagnement de plusieurs dizaines de milliers de consommateurs de drogue.
À la fin des années 60 un mouvement de contre-culture impulsé par les jeunes générations a émergé : les étudiants protestataires, les artistes de la mouvance pop et psychédélique, Le mouvement hippies et les jeunes qui partaient sur les «chemins de Katmandou», etc. ont tous fait de l’usage de drogue un élément récurrent de leur rhétorique de transgression ou de libération. Il y a eu les grands love-in du Golden Gate Park de janvier 1967 à San Francisco, le Summer of love du quartier hippie de Haigh Ashbury de nouveau à San Francisco qui a vu converger des milliers de jeunes pour un rassemblement festif et pacifique.
En 1967, deux expériences vont marquer la vie de Claude Olivenstein de façon durable : la découverte du LSD d’une part, auquel il consacrera sa thèse et la découverte de la côte ouest des USA. Il va y séjourner plusieurs semaines, rencontrer les hippies, prendre des produits, lire Timothy Leary. De retour en France, Claude d’Olivenstein est un autre homme : « Pour moi il y a eu un avant et un après côte ouest » dira-t-il. Il est revenu avec le goût de la Liberté. Il crée le centre de Marmottan et propose alors une nouvelle approche politique de la toxicomanie et du toxicomane basée non plus sur la répression mais sur le volontariat, la spontanéité, la gratuité des soins et l’écoute. Zorka, psychiatre à Marmottan nous parle de cette expérience.
Émission de 15 février. Geoffroy de Lagasnerie, Mon corps, ce désir, cette loi. Réflexions sur la politique de la sexualité. Paru chez Fayard.
Souvent, l’auteur à travers ses écrits, a créé la polémique. « Le point de départ de mes livres, dit-il dans une interview, a consisté à montrer comment des mouvements progressistes pouvaient s’appuyer sur des modes de pensée ou des schémas qui les rendaient malgré eux complices du pouvoir. Et qu’il est donc nécessaire de les radicaliser en les interrogeant. Depuis quelques années, il y a une multiplication de prises de positions sur la sexualité… Ces mouvements se sont souvent articulés à des formes de pensée et à des idéologies de la sexualité problématiques. J’ai saisi l’occasion d’une conférence pour développer ces interrogations. C’est un livre né d’un inconfort que je ressentais depuis quelque temps – et que je crois beaucoup ressentent. C’est une tentative de mener une réflexion rationnelle et réaliste, pluraliste et libertaire, sur ces sujets. ». Cet ouvrage de Geoffroy de Lagasnerie se donne pour projet de transformer l’espace de la discussion sur les principaux enjeux de la politique de la sexualité : la domination sexuelle, le consentement, la zone grise, l’emprise, l’impunité, la parole des victimes... Un livre qui pose les bases, nous dit l’Éditeur, d’une conception renouvelée, pluraliste, libératrice et non répressive du corps, du désir et de la loi.
Émission du 15 mars. Fabrice FLIPO La numérisation du monde, un désastre écologique, aux éditions de l’échappée. Entretien avec l’auteur par téléphone.
Dans cet ouvrage, Fabrice flipo définit avec précision les enjeux de la numérisation du monde et ses implications écologiques – énergétiques, climatiques et matérielles. Il démontre que la généralisation du numérique, qu’on nous vend régulièrement comme un outil indispensable à la transition énergétique, ne fait qu’accélérer la production de gaz à effet de serre, pire que l’aviation. Il décrit comment les modes de vie ont évolué, sous la pression conjointe des entreprises et de l’État. Les consommateurs sont manipulés, canalisés vers des besoins qu’ils n’avaient pas, au nom du progrès et de la compétitivité et les conséquences sont désastreuses.
Émission du 19 avril.
Nous vous proposons aujourd’hui un débat polémique sur un sujet d’actualité : les élections présidentielles avec nos invités : Jean-Blaise et Robert Duguet, membres du collectif « boycott constituant » et nos amis, Simon, Isabelle, Bruno. Nous avons également invité, Sylvain, Étudiant canadien qui prépare un doctorat sur le thème de l’abstention.
Ce collectif « boycott constituant », fondé en 2021, a appelé les électeurs à s'abstenir de voter aux élections présidentielles. Cette initiative offre des points communs intéressants mais aussi des divergences importantes avec les positions anarchistes. Pourquoi appel à boycott plutôt qu’appel à abstention ?! Quelles sont les visées du collectif « boycott constituant » ?
Émission du 16 mai. Une nouvelle émission sur les mouvements sociaux contre l’artificialisation des terres agricoles au nord de Paris au lieu-dit Les Tartres, un vaste territoire de 33 ha situé sur 3 communes : Pierrefitte, Stains et Saint-Denis avec Nicole Genoux et Benoit Hazard.
Il s’agit d’une zone historique de maraichage, le plus grand espace vert et agricole de la petite couronne, appelée la plaine des Vertus qui a permis de nourrir le bassin francilien durant des décennies.
Un projet d’urbanisation de cette vaste zone agricole, a vu le jour en 2011 avec la construction de 2 230 logements dont 112 sont d’ores et déjà livrés.
Nicole Genoux et Benoit Hazard nous parlerons des collectifs de citoyens qui se sont constitués pour dénoncer ce projet et proposer une alternative qui vise à protéger les terres agricoles pour une alimentation saine, récupérer des parcelles pour la population environnante, récréer du lien social et mener des actions de solidarité comme « Le secours Jaune », « Les paniers solidaires » et « Le projet de la terre au pain ».
Émission du 21 juin. Sur l’ouvrage de Yves MARRY et Florent SOUILLOT, La Guerre de l’attention - Comment ne pas la perdre aux Éditions L’Échappée - ou comment faire de la déconnexion un pilier de la transition écologique à venir, au service d’une société conviviale et décroissante.
Cette guerre de l’attention, c’est celle que se livrent les plus grandes entreprises pour capter notre temps de cerveau. C’est une guerre qui nous fait passer l’essentiel de notre temps devant un écran. Une guerre dont nous sommes à la fois les victimes et les agents, quand nous réagissons sur Twitter, quand nous commandons un chauffeur sur Uber, quand nous swipons sur Tinder... Cette guerre fait de nombreux dommages, en premier lieu chez les plus jeunes : obésité, troubles du sommeil et de la concentration, isolement… sans compter la mise en danger du lien social et du débat démocratique, et l’accélération de la catastrophe écologique. Refusant les fausses promesses du « techno-solutionnisme vert », ce livre est une arme pour mener la reconquête collective de notre attention.
Juillet et août – pause
Émission du 20 septembre. Nous vous proposons aujourd’hui une conversation autour d’un livre très intéressant qui vient d’être traduit : Homo confort - Le prix à payer d’une vie sans efforts ni contraintes de Stefano BONI. Éditions L’échappée. Traduit de l’italien par Serge Milan.
La recherche d’un mode de vie centré sur le confort, c’est-à-dire débarrassé de toute forme de contrainte, de fatigue ou d’effort, est devenue un idéal absolu. Désormais, le confort ne sert plus seulement à satisfaire nos besoins réels, mais constitue le cœur d’une logique économique, sociale et psychologique dans laquelle notre sentiment de bien-être repose sur l’accumulation d’objets pratiques et sur le recours systématique à la technologie. Répandu dans la plupart des classes sociales des pays développés, le confort fait l’objet d’un consensus que brise ce livre original, qui se situe à la croisée de l’anthropologie et de la philosophie. Stefano Boni nous révèle le prix à payer de l’expansion du confort moderne : perte d’autonomie au profit de dispositifs technologiques, renforcement de l’individualisme, appauvrissement et instrumentalisation des relations sociales, mise à distance de la nature et destruction des écosystèmes.
Émission du 18 octobre.Le B.A. BA de l’Anarchie
« Ne m’émancipe pas, je m’en charge ! ».
Diffusion de l’enregistrement d’un atelier/débat sur le sujet qui à eu lieu le 7 octobre au local Louise Michel - La rue, au 10 rue Planquette , Paris 18ème.
Introduction en 4 temps, proposée par Simon du GLLR :
- Les principes anarchistes (fondements philosophiques)
- La traduction sociétale des principes d’égalité et de liberté (critique du capitalisme et de l’État)
- Des moyens aux services des fins (pratiques anarchistes)
- Construire une société anarchiste (ébauche de propositions pratiques)
Suivie d’un débat avec les participants : « imaginer ensemble l’anarchisme en pratique(s) »
Émission du 15 novembre. Le combat d’un père pour protéger ses enfants contre les projets pharaoniques irresponsables de l’état, avec Hamid OUIDIR.
Habitant du quartier Pleyel, parent d’élève élu FCPE (Fédération des Conseils de Parents d'Élèves) dans le groupe scolaire Pleyel – Anatole France, Hamid OUIDIR est venu nous parler du combat mené contre la construction d’un échangeur autoroutier sur la A86 à Pleyel et des raisons de son combat. Le quartier Pleyel est situé à Saint-Denis à 2,4km au nord de Paris, près de 600 enfants du groupe scolaire Pleyel - Anatole France, âgés de 3 à 12 ans, sont en danger. Comme l’ont montré de récentes analyses d’AirParif, ce groupe scolaire situé à proximité de la A86, est déjà exposé à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) qui dépassent le seuil de pollution recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Pourtant, un échangeur autoroutier est en cours de construction à proximité du groupe scolaire et deux boulevards qui enserrent les écoles dans un étroit triangle sont voués à s’élargir pour accueillir le trafic d’entrée et de sortie de l’autoroute A86. Hamid Ouidir s’alarme et s’insurge : « Nous ne pouvons accepter qu’on asphyxie nos enfants ! ».Il nous parle des collectifs en lutte contre ce projet en cours de réalisation au mépris de la vie des enfants et des populations du quartier.
Émission du 20 décembre. Green washing - Manuel pour dépolluer le débat public, Éditions du Seuil. Ouvrage collectif. Avec Laure Teulières, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université Toulouse Jean-Jaurès.
Saviez-vous que les objectifs de « neutralité carbone » reposent largement sur des technologies qui n’existent pas ? Que la destruction d’une zone naturelle peut être « compensée » par l’investissement dans un produit financier ? Alors que l’enjeu écologique est décisif, nous avons un besoin urgent de clarifier les débats sur le sujet. Le greenwashing est ce qui nous en empêche. Évoquant tour à tour un verdissement de façade, la récupération d’un discours environnementaliste vidé de sa substance, la mise en place d’innovations aux effets « écologiques » douteux, il biaise le débat public et empêche des choix démocratiques éclairés. Ce manuel d’autodéfense intellectuelle permet d’appréhender le greenwashing dans toute son ampleur. Trente-cinq scientifiques et spécialistes de ces questions révèlent les fausses promesses, les illusions rassurantes et les formes d’enfumage qui nous enferment dans des trajectoires insoutenables. Un outil essentiel pour ouvrir la voie aux bifurcations nécessaires.